Foutu moteur

Publié le par Sonya

Alors, je vous raconte la fin de notre voyage au Honduras....



Suite à nos belles journées à la plage, nous avons décidé de faire un tour à Punta Sal.  Il faut savoir que Punta Sal est une pointe de terre qui avance dans la mer.  Cette zone totalement « jungle » est habitée que par deux familles.  Seule c’est deux familles ont le droit d’y rester, accord fait avec les responsables de cette réserve naturelle.  Alors, que pouvons-nous y faire à Punta Sal?  Il y a une plage fantastique, on peut visiter et y voir des singes ou si on est mal chanceux des jaguars (bon non, ils sortent que la nuit), faire de la plongée en apnée….
 


C'est la pointe de terre au loin...  

Je dois tout d’abord souligner que la veille nous avions fait la rencontre d’un joli couple québécois.  Eux aussi avaient décidé de faire cette petite aventure d’une journée.

 

Le matin, on jase avec nos nouveaux amis, comme nous en avons l’habitude de faire! J  Puis, hop, dans le camion de Garifuna Tour.  Arrivé au drôle de petit emplacement pour bateau, on monte dans une espèce de chaloupe géante.  Nous sommes 15 personnes, le bateau est à son maximum de capacité.  Nous quittons le petit quai et faisons une dizaine de minutes dans une petite rivière qui éventuellement débouche dans la mer.  Comme les vagues ont tendance à faire bouger le fond sablonneux, quelques hommes dont Claude, on prêté main forte, et pieds dans l’eau, pour faire avancer le bateau dans la mer.  Bon, je dois dire qu’un peu avant d’arriver à la mer, le moteur à eu une drôle de toux, et s’est éteint… bon, on ne s’inquiet pas.

 

Nous avons 45 minutes de bateau à faire en mer pour nous rendre.  Le ciel est gris mais la journée est belle et chaude. Alors, pourquoi s’inquiéter…

Myriam et Sarah s’amuse bien.  Claude avait tellement besoin d’être sur l’eau qu’il ne peut décrocher ce sourire.  Tout le monde s’amuse y compris la femme enceinte assise quelques bancs en arrière, ainsi que le petit de 5 ans.

 

Arrivée à la pointe, on fait le tour en bateau, puis à un certain moment le guide nous avise que nous allions descendre après avoir passé sur la rive afin d’y voir des singes.. bon, les singes seront pour autre fois.  On descend du bateau, nous sommes presque dans la jungle et c’est la que j’apprends que le tour comprend une marche dans la jungle.  Ok.  Habituellement, je suis du genre à me renseigner et partir avec tout ce que nous aurons besoin mais comme nous n’avions pas été mis au courant de cette formidable promenade, les filles et moi avions seulement des gougounes comme chaussure aux pieds.  Alors, on entre dans la jungle.  Il faut que je précise ici, qu’il y avait eu quelques averses les soirs précédents. Oui, oui, c’est cela.  Les deux pieds dans la boue de jungle.  Myriam a presque perdu une chaussure dans la boue, son pied a littéralement renfoncer et nous avons du aller chercher la gougoune…   Heureusement, pas trop de moustiques, seulement des dizaines!  Bon quelque chose de bien : des singes hurleurs!  Si vous criez d’une façon très rauque, le male en charge peut vous répondre.  Si celui-ci vous répond alors toute la famille a le droit de vous dire ce qu’ils veulent… Ici, j’avoue nous avons eu bien du plaisir.

Nous traversons la jungle et arrivons de l’autre côté sur une autre plage.  Oufff c’est fini.  Bien non, imaginez-vous dont que nous devons revenir un peu sur nos pas, bifurquer sur un autre chemin car cette plage-ci est inaccessible pour les bateaux.  Le but était de nous montrer la plage des jaguars… hum…

 

Nous bifurquons.  Maintenant, il faut monter un tantinet, des roches, de la boue, des branches.. un vrai film.  Oh mais oui, que ce passe-t-il dans un film quand on voit quelqu’un marché dans la jungle?  Oui, la pluie!!!  Pas une petite averse, bien sur que non, nous avons eu droit à la pluie du siècle!  Nous avons bien rit car rien de pire pouvais arriver!  Sauf mon pantalon qui était trop grand sec et que la une fois mouillé, ne faisait que descendre de façon majeure! J

 

Et la pauvre femme enceinte de 7 mois…Que fait-elle ici.  Nous avons tous participé à l’aider un peu.  Nos amis québécois étaient bien amusants.   Surtout lui… qui s’amusait à disparaitre dans la jungle et faire peur au guide.

 

Aller tout le monde dans le bateau. La pluie a censé.  En route à la plage principale pour luncher du bon poisson frais, cuit je ne sais où et je ne veux pas savoir. J  Bon, le lunch était succulent… mais plus le temps passait et plus les vagues grossissaient, le guide nous dit que nous allions partir plus tôt car la météo les inquiétaient un peu.  Hum.

Alors, on embarque.  Le jeune capitaine à la main sur le 75 force et est prêt à le partir.  Cependant, les vagues nous ramènent toujours trop prêt de la plage et il ne peut pas le partir…  Le guide à l’eau, luttant contre les vagues, il pousse le bateau jusqu’à temps que le capitaine puisse partir le moteur. Yes.  On part… non, le moteur vient de caller…  On recommence le tout.  Bon après trois ou quatre minutes qui m’ont paru 10, nous avançons en mer, directement chambre d’hôtel pour une bonne douche chaude.

Une bonne dizaine de minutes plus tard.  Le moteur s’éteint.  Le jeune capitaine, 22 ou 23 ans au plus, tente de faire partir de fichu moteur.

Image :  15 personnes dans un bateau qui ressemble à une grosse chaloupe avec un toit.  Dont mes filles, 7 et 13 ans, une femme enceinte de 7 mois, un jeune garçon de 5 ans, un autre garçon plus vieux et des adultes.  Nous sommes en mer, sans moteur, nous tournons sur place dans des vagues de plus de 3 mètres de haut.

Pensez-y.

Bon, au début, Claude et moi faisions des blagues question de s’assurer que les filles n’aillent pas peur.  Mon ami québécois riait de plus en plus jaune.

Comme le guide était vraiment costaud, il dit au capitaine qu’il va essayer de partir le moteur… Il prend la corde, tire trois bons coups et…. La corde lui reste dans les mains!  Merde!

La, je ne ris plus.  Les vagues tapent sur le côté du bateau et je suis sérieusement inquiète. Nous devons tourner ce bateau sinon on va chavirer.  Le plan si on va à l’eau, je m’occupe de Mymy et Claude de Sarah. Après quelques minutes de silence, je dis au guide : Y ahora que paso (maintenant qu’est-ce qui se passe).  Il commence à me dire que la corde avait brisé… Je le regarde sérieusement et répète la même question.  Là, il allume!  Il nous explique qu’il venait de communiquer avec le bateau essence et qu’ils auraient sans doute des outils pour réparer le moteur.

Une vraie blague.  Réparer le moteur en mer, avec ces vagues. Bon, que pouvons nous faire d’autre. Le temps à ralenti, les secondes étaient maintenant des minutes.  Alors, j’ai décidé de chanter aux filles : vogue vogue tout le long de la rivière…. Même nos amis québécois ont participé!

Alors, voici l’outil de réparation : un tournevis.  Après avoir essayé de remettre la corde plusieurs fois… le moteur ne voulait toujours pas démarrer.  Ok. J’en ai marre…

Un autre bateau comme le notre arrive. Bon, un bateau de la compétition, une autre compagnie qui fait des tours à Tela.  Je dis à Claude, je te parie qu’on fait un switch de bateau en pleine mer.  Il me répond, bon non, es-tu folle!

 

Notre bateau ami avait que 6 ou 7 personnes à bord. Après avoir tourné autour de nous quelques fois, il se colle côté à côté.  Je regarde Claude…  Je prends le bord de l’autre bateau et serre fort… D’autres font comme moi…  Le guide de l’autre bateau permet le transfert de 4 personnes.  Claude envoi Myriam… comme je ne veux pas qu’elle soit seule, Claude va avec elle.  Le plan change, je serai en charge de Sarah. Puis, il dit deux autres… puis deux autres… alors je traverse Sarah et mon moi-même.  Je dis donc à la mère du jeune garçon de me le donner, je vais en prendre soin.  Sans hésiter une seconde, le petit se retrouve avec moi en avant du bateau.  Claude est en arrière de moi avec Sarah.. Le plan, je ne sais plus, on n’y pense même pas.  Alors, en avant du bateau, il y a moi, le jeune, le garçon plus vieux et Mymy.  Comme nous sommes plus que le nous sommes censé être, l’eau est drôlement proche du bord… en plus, notre nouveau moyen de transport va remorquer notre ancien moyen de transport. 

Étant plus prêt de l’eau, le vent me frappait directement en plus de recevoir une somme énorme d’eau froide.  Tout le monde en recevait mais ma position faisait que le jeune garçon et moi devions combattre le froid et l’eau davantage.  Je tenais le petit tellement fort dans mes bras, j’essayais de le cacher avec sa serviette… La balade de 45 minutes s’est avérée être plus 1 :30 car nous ne pouvions pas aller aussi vite que d’habitude du au surplus de personnes et du bateau que nous remorquions.  Quand nous avons enfin atteint le paradis, c’est-à-dire la plage, j’étais en hypothermie mineur.  Le jeune garçon tremblait tellement fort, j’ai retiré sa veste de sauvetage et je me suis rendue compte qu’il avait une poussé de fièvre majeure.  J’ai donc enlevé ma veste aussi et je l’ai serré autant que je pouvais…  Une fois rendu au quai, ce fut la joie pour tous…

Alors, un peu de temps après notre arrivée, le jeune garçon était mieux.  Moi, j’ai filé droit au bureau de Garifuna tour pour les engueuler. J Puis à l’hôtel pour ma douche chaude.  J’ai mes priorités!

Sarah et Myriam étaient ok.  Sarah ne voulait plus aller en bateau … Et j’ai dit aux filles que nous serons à même d’éviter les moyens de transport pour quelques jours.

Bien sure, l’aventure ne se termine pas là.

Ce sera un autre article pour bientôt!

Bise

Publié dans voyage

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E
Ouin, quelle galère, j'aurais aimé voir ça.. tout un film d'action en perspective :P!! Two thumbs up for the biggest thriller of the year! :P:P
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